Depuis le temps qu'on nous serre les fesses Dans des gaines, dans des jeans Depuis le temps qu'on a des complexes Dès qu'on a mauvaise mine Depuis le temps qu' les reines de beauté Nous renvoient not' médiocrité En pleine poire, dans les magazines Sur les affiche, dans les vitrines On peut s'offrir un petit bal Entre bancroches, entre bancales Nous, les reines de la tapisserie Les Casanova fin d' série Et un, deux, trois sur ta jambe de bois Et casse tes béquilles sur la tête à Bernadette Depuis le temps qu'on est bêtes, qu'on est bêtes Et moches à la fois Et un, deux, trois sur ta jambe de bois Il est temps, tu sais, de s' refaire une beauté Des visages de vivants, bien vivants Mûris au soleil Et ceux qui nous trouvent des faces de rats On les montrerait du doigt Comme les bossus autrefois Depuis le temps que les belles poupées S' pavanent dans des Austin Depuis le temps que les hommes, les vrais Bronzent au bord des piscines Nos cernes et nos kilos en trop Ils se comptent en heures de boulot Heures de fatigue et de souci C'est fatal pour l'anatomie Et la beauté à coup de fric Entre sauna et cosmétiques Qu'elle se maquille dans les salons Elle ne brille pas sous nos lampions Et un, deux, trois sur ta jambe de bois Et casse tes béquilles sur la tête à Bernadette Depuis le temps qu'on est bêtes, qu'on est bêtes Et moches à la fois Et un, deux, trois sur ta jambe de bois Il est temps, tu sais, de s' refaire une beauté Des visages de vivants, bien vivants Mûris au soleil Et ceux qui nous trouvent des faces de rats On les montrerait du doigt Comme les bossus autrefois Depuis le temps qu' les conquistadors Se croient beaux comme des dieux Ce qui leur permet de faire un sort À tout ce qu'est pas comme eux Je m' dis que les beautés supérieures F'raient bien d'aller s' faire voir ailleurs Sinon leurs canons bien aimés Un de ces jours, pourraient s' retourner On s'offrirait un balthazar Pour tous les vilains p'tits canards Les laiderons de tous les pays Tous les poux de la galaxie Et un, deux, trois sur ta jambe de bois Et casse tes béquilles sur la tête à Bernadette Depuis le temps qu'on est bêtes, qu'on est bêtes Et moches à la fois Et un, deux, trois sur ta jambe de bois Il est temps, tu sais, de s' refaire une beauté Des visages de vivants, bien vivants Mûris au soleil Et ceux qui nous font ces faces de rats On en f'rait un feu de joie Comme les sorcières autrefois