Tu es la beauté qui s’ignore Oubliée dans la nuit des temps, Au fond de son île au trésor Et qui attend le conquérant, Qui te délivrera du sort Où t’ont jetée les impuissants. Tu es la beauté qu’on agresse Quand elle se montre au grand jour En abandonnant ses richesses aux déshérités de l’amour, Sans jamais attendre en retour le semblant d’une caresse. Tu es la beauté insoumise, rebelle comme un cri d’enfant Qui brandit sa rage de vivre face à la masse des morts vivants, Sous la violence de leurs bêtises. Tu es la beauté flamboyante qui rougit le ciel au matin Comme le sang sur la chemise du bourreau ou de l’assassin. Tu es la beauté que j’adore Car elle m’a appris à aimer Et à comprendre la laideur, Qui est le miroir Où je peux contempler, Ma VE RI TE !