Toi tu sais Quand j'embrasse mon oreiller Tu sais Que j'ai d'amères déceptions Et de grandes espérances Tu sais Que je peux me perdre dans les ronces Dans les méandres de ma mémoire Tu es habitué à moi Tu sais Que je me sens Ni de mon temps Ni de mon corps Ni de mon âge Toi tu sais Quand nos fêtes naissent de l'ennui Que mon impatience ne m'a pas permis Tu sais que je voudrais être cinq ans de moins Et cinq centimètres de plus Que je suis la plus malheureuse des arrivantes Tu es habitué à moi Tu sais Que je me sens Ni de mon temps Ni de mon corps Ni de mon âge Toi Tu es habitué à moi Je peux me relaxer avec toi Tu es dans l'espace de mes vacances Dans l'espace de mes silences Tu m'aimes dans mes pleurs Tu m'aimes dans mes chants Tu es habitué à moi Tu sais Que je me sens Ni de mon temps Ni de mon corps Ni de mon âge