Dans un coin de la ville, ' y a un cur bien tranquille Qui se balance, qui se balance. A l'autre bout de la cité, ' y a un cur isolé Qui s'avance, qui s'avance. Ces deux curs, on dirait Deux danseurs d'un ballet Qui s'élancent, qui s'élancent. Ils s'approchent, ils s'écartent, Ils se croisent, ils repartent Et ils dansent ! Mais un jour, Sur la pointe des pieds, apparaît, Et glissant comme sur du velours, Le plus grand des maîtres de ballet. C'est l'amour ! C'est l'amour ! C'est l'amour !... Et l'amour réunit Les deux curs épanouis Qui s'élancent, qui s'élancent. Moulinets, battements, Pas de deux tout le temps, Comme ils dansent ! Comme ils dansent ! Les sourires et les joies Tambourinent chaque fois En cadence, en cadence, Déchaînés, passionnés Martelés, affaissés, Ils s'avancent... C'est alors qu'un troisième Apparaît, et de même Il s'avance, il s'avance... On l'appelle "joli cur". Il sépare les deux curs En silence... en silence... Grand écart et défi, Volte-face, jalousie Qui commence, qui commence Et puis tout recommence : ' y a deux curs qui s'élancent Dans la danse... ...Possession, impatience... ...Un cur tué, piétiné... Et puis tout recommence : ' y a deux curs qui s'élancent Dans la danse...