Il y a de cela des lunes et des lunes Alors que la terre de nos terres était encore brune Et que les pères de nos pères burinaient les runes, chacune Des contrées se sont rencontrées afin de contrer une lacune Remarquée par le Monarque des monarques Yvan, désireux de laisser sa marque De commerce Voulait lever les herses Afin que le commerce perce Les barrières et que les sesterces S'acquièrent sans frontières Manifestement, Yvan L'Empereur de la peur A les paumes sales et souillées de sang Il a bâti son royaume en assujettissant Tout à la fois les petits gnomes que les clans les plus puissants Sous son immense heaume blanc et resplendissant Et depuis ce temps sous le chaume, les paysans sont agonisants Yvan a les paumes sales et souillées de sang Les paysans sous le chaume sont agonisants Soit-disant pour remédier à ce merdier Yvan invite à sa table tous les notables Un seul est jugé indésirable Un incroyable nain à la barbe vénérable En exil dans une île Coupable ! De n'avoir jamais fléchi l'échine Devant la Machine du Seigneur de la rancœur de pierre Qui tient rigueur à l'insulaire Et l'isole dans son atoll Les monarques unis pour abattre les clôtures Se sont réunis entre quatre murs Afin que le plus petit de leurs murmures meure Sous le cliquetis des armures L'heure est au leurre À la bataille des Murailles Au-delà du portail, c'est la ripaille Pour les quelques canailles Mais pas une grenaille ne reste pour la marmaille Mais pas une grenaille ne reste pour la marmaille « Camarades, tous aux barricades ! À l'assaut de la palissade ! Finie la mascarade ! Pas question qu'on nous mène à l'abattoir Sans pouvoir savoir Ce que le pouvoir Nous cache dans le noir » « Camarades, tous aux barricades ! À l'assaut de la palissade ! Finie la mascarade ! Pas question qu'on nous mène à l'abattoir Sans pouvoir savoir Ce que le pouvoir Nous cache dans le noir » Samouraïs et racaille Aux portes des murailles Avec L.O.C.O. L.O.C.A.S.S. Se dressent à la herse de la forteresse Où se terre l'essaim de spadassins assassins d'Yvan le suffisant Ombres sombres en nombre suffisant Pour éradiquer le clan des dissidents Et disséminer des dents aux quatre vents À main nue, sans gants Sanglants, y feront pas semblants Mais pour l'instant, seules coulent la salive et les invectives Des deux côtés de la rive Les regards se rivent La tension est vive On est sur le qui-vive En attendant que l'inévitable arrive Et quand de main de maître On perce le périmètre La clique rapplique Les flics paniquent Comme des yaks Passent à l'attaque et matraquent du tac au tac Rak Tak ! C'est le saccage, la bête est sortie de sa cage On nage en plein Moyen-Âge Casqué, masqué, l'escadron Fond sur tous les flancs comme un faucon sur un faon « Mais pas question qu'on capitule ! Hardi, pardi ! Par ici la catapulte ! Selon les calculs, on peut percer le rempart de part en part » En haut du château On lance des carreaux Certains sont K.O. Sur le carreau C'est le chaos Camarades ! Camarades ! Camarades ! « Camarades, tous aux barricades ! À l'assaut de la palissade ! Finie la mascarade ! Pas question qu'on nous mène à l'abattoir Sans pouvoir savoir Ce que le pouvoir Nous cache dans le noir » « Camarades, tous aux barricades ! À l'assaut de la palissade ! Finie la mascarade ! Pas question qu'on nous mène à l'abattoir Sans pouvoir savoir Ce que le pouvoir Nous cache dans le noir » Blasée, naze et gazée La foule refoule et se défoule Dans les faubourgs Jusqu'au petit jour C'est ainsi que voulant faire vaciller Les sorciers du pouvoir qui n'ont pas sourcillé Le peuple a fini éparpillé, par piller comme un lévrier Tout un quartier ouvrier Et pendant que les tribus s'attribuent le tribut du rififi Le royaume s'unifie et se solidifie Sous le dôme fantôme de l'économie Les monarques unis pour abattre les clôtures Se sont réunis entre quatre murs Afin que le plus petit de leurs murmures meure Sous le cliquetis des armures L'heure est au leurre À la bataille des murailles Au-delà du portail, c'est la ripaille Pour les quelques canailles Mais pas une grenaille ne reste pour la marmaille Mais pas une grenaille ne reste pour la marmaille