Monté sur sa bourrique, le vieux cow-boy s'en va. Il joue de la musique sur un harmonica. Il porte une tunique, un pantalon de drap Deux pistolets magiques pour jouer au soldat de bois, Mais il a oublié D'enfiler ses chaussettes Avant de mettre des souliers Car il n'a pas de tête Il rêve toute la joumée. IL N'A JAMAIS TUE PERSONNE PAS MEME l'OMBRE D'UN LAPIN ET TOUT LE MONDE S'EN ETONNE ET C'EST POUR ÇA QU'ON L'AIME BIEN. Au milieu de la foire, le vieux cow-boy est là. Il joue de la guitare, en fredonnant tout bas Une chanson bizarre qui tremble dans sa voix. C'est un peu son histoire, l'histoire d'un soldat de bois, Mais il a oublié D'enfiler sa chemise Avant de venir au marché Tous les passants lui disent Mais il continue de jouer. Dans le saloon en fête, le vieux cow-boy s'assoit. Le nez dans son assiette, son violon sous le bras Le vieux cow-boy poète, à la fin du repas, Fera tourner la tête même aux petits soldats de bois, Mais il oublié D'enfiler ses bretelles Avant de mettre son blouson On dirait deux ficelles qui tombent Sur son pantalon.