Mon amour, mon beau, mon roi, Mon enfant que j'aime, Mon amour, mon beau, ma loi, Mon autre moi-même, Tu es le soleil couchant Tombé sur la terre, Tu es mon dernier printemps. Mon dieu, comme je t'aime. J'avais déjà fait ma route. Je marchais vers le silence Avec une belle insolence. Je ne voulais plus personne. J'avançais dans un automne, Mon dernier automne, peut-être. Je ne désirais plus rien Mais, comme un miracle, Tu surgis dans la lumière Et toi, mon amour, mon roi, Brisant mes frontières, Et toi, mon soleil couchant, Mon ciel et ma terre, Tu m'as donné tes vingt ans Du cur de toi-même. Tu es mon dernier printemps. Mon dieu, comme je t'aime. J'ai toujours pensé Que les amours les plus belles Etaient les amours incestueuses. Il y avait, dans ton regard, Il y avait, dans ton regard Une lumineuse tendresse. Tu voulais vivre avec moi Les plus belles amours, Les amours les plus belles. J'ai réouvert ma maison, Grandes, mes fenêtres Et j'ai couronné ton front, J'ai baisé ta bouche Et toi, mon adolescent, Toi, ma déchirure, Tu as couché tes vingt ans A ma quarantaine. Mais, à peine sont-elles nées Qu'elles sont déjà condamnées, Les amours de la désespérance. Pour que ne ternisse jamais Ce diamant qui nous fut donné, J'ai brûlé notre cathédrale. Les amours les plus belles, Les plus belles amours Sont les amours incestueuses. Adieu mon amour, mon roi, Mon enfant que j'aime. Plus tard, tu le comprendras. Il faut, quand on aime, Partir au plus beau, je crois Et cacher sa peine. Mon amour, mon enfant roi, Je pars et je t'aime. Ceci est ma vérité, Du cur de moi-même (Merci à Angelica pour cettes paroles)