Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle Comme d'une bien aimée, d'une fidèle Une fille bienvivante qui se réveille A des lendemains qui chantent sous le soleil C'est elle que l'on matraque Que l'on poursuit, que l'on traque, C'est elle qui se soulève, qui souffre et se met en grève, C'est elle qu'on emprissonne, qu'on traît, qu'on abandonne Qui nous donne envie de vivre, qui donne envie de la suivre, jusqu'au bout, jusqu'au bout Je voudrais sans la nommer lui rendre hommage: Jolie fleur du mois de mai ou fruit sauvage. Une plante bien plantée sur ses deux jambes, Et qui traine en liberté ou bon lui semble. C'est elle ... Je voudrais sans la nommer vous parler d'elle, Bien aimée ou mal aimée, elle est fidèle, Et si vous voulez que je vous la présente On l'appelle Révolution Pérmanente C'est elle ... C'est elle ...