Ils étaient cinq. C'étaient des hommes. Tous les cinq sentaient le tabac, Même celui qui ne fumait pas. Le premier a bien tenté De me dire d'où il venait Et où il voulait aller. Il voulait que je l'écoute. Faut croire qu'il avait, sans doute, Des choses à me raconter Mais moi, mais moi, Je ne l'ai pas laissé parler, Je ne l'ai pas laissé parler, Je ne l'ai pas laissé parler. Je lui ai mordu la lèvre. Il m'a rendu mon baiser. Ils étaient cinq. C'étaient des hommes. Tous le cinq sentaient le whisky, Même celui qui ne buvait pas. Le second a bien tenté De me parler de sa mère, De pleurer sur son passé. Il a versé quelques larmes. Il avait le goût du drame et ne pouvait oublier Mais moi, mais moi, Je ne l'ai pas laissé pleurer, Je ne l'ai pas laissé pleurer, Je ne l'ai pas laissé pleurer. J'ai touché ses cicatrices Et il m'a déshabillée. Ils étaient cinq. C'étaient des hommes. Tous les cinq m'ont parlé d'amour, Même celui qui n'aimait pas. Le troisième, le quatrième Ont tenté de m'emmener. Ils rêvaient à une épouse Ils m'avaient imaginée Au coin de la cheminée Comme un grillon du foyer Mais moi, mais moi Je ne les ai pas laissé rêver, Je ne les ai pas laissé rêver, Je ne les ai pas laissé rêver. Le cinquième, le gentleman, Ne m'a rien dit, pas un mot. Ils étaient cinq. C'étaient des hommes. Tous les cinq sentaient l'illet Lorsqu'ils sortaient de mon lit, Lorsqu'ils sortaient de mes bras. Ils étaient cinq et puis voilà. Ils étaient cinq et puis voilà