Il était une fois en pays de Famenne, Marche, Marenne et autres lieux, un champ de roses qui faisaient la pose dans la nonchalance d'un printemps qui tétait encore le soleil Les roses faisaient leur métier de roses Et quelques-unes, lorsque le soleil était au zénith, se mirent à s'ouvrir Quand un zoologue incompétent qui s'était trompé de micro-climat Acheta pour quatre milliards de léopards Confondant un peu dans sa petite tête l'intérêt public avec son propre intérêt Et celui de quelques planteurs d'arbres à canons Les léopards du zoologue se mirent à tout dévorer sur leur passage Les léopards sont voraces C'est le combat des voraces contre les coriaces Ils dévorèrent trois mille deux cents hectares de bois et de blé Et les roses eurent beau sortir leurs épines Le zoologue-promoteur ordonna à ses léopards la destruction totale du zoning naturel des roses Et en racontant cette histoire, un peu que le cœur ne me fend ! Alors, la Famenne chauve oublia qu'il y avait des arbres et des roses sur son sol Après l'homo faber vint l'homo sapiens Après l'homo sapiens vint l'homo léopardus Et les horticulteurs régionaux mirent en berne le drapeau de l'amour Et décapitèrent le Tartufe démocratique